« Ne rien laisser perdre de ce que Maître Kobayashi a enseigné » : tel est l’impératif qui guide Cognard Hanshi dans son enseignement.
Sur cette voie l’accompagnent aujourd’hui des milliers d’élèves.
Mais il faut, pour « nourrir la racine », opérer un retour aux sources.
« Faire renaître l’Aïkido au Japon et y faire naître l’Aïkishintaiso » : c’est le nouveau projet pour lequel se mobilisent aujourd’hui tous les membres de Kobayashi Ryu.
C’est là l’occasion pour l’école de consolider sa structure en harmonisant ses pratiques et l’organisation d’un passage de grades en Aïkishintaiso collabore à cette mission.
En conduisant l’élève à expliciter les modalités et les enjeux des techniques qu’il met en œuvre, cette épreuve favorise son autonomie. Acteur de sa pratique, il est plus clairvoyant lorsqu’il enseigne à son tour.
Un grade, rappelons-le, est un rang dans une hiérarchie. La reconnaissance qu’il apporte à l’élève n’est pas une image sur laquelle se fixer, mais l’esquisse d’une identité dont il doit constamment redessiner les contours.
C’est aussi une marche sur laquelle il se pose, seulement pour prendre appui et trouver un nouvel élan.
Sylvie Lopez-Jacob
Agrégée de philosophie, docteur en sémiologie du texte et de l’image, Sylvie Lopez-Jacob enseigne au lycée. La pratique martiale et artistique, nourrit aussi sa réflexion. Elle s’exerce depuis longtemps à faire fructifier la rencontre de l’art et de la philosophie.